De nombreuses études ont indiqué que les universités font face à des défis en ce qui concerne l’intégration des étudiants étrangers et canadiens. Carolin Debray et Helen Spencer-Oatey de l’Université de Warwick découvrent ce que cela signifie, si c’est important, et ce qui peut être fait à ce sujet.
Qu’entend-on par intégration ?
L’intégration signifie que les étudiants d’origines diverses :
- Participer ensemble à des activités sociales
- Discuter et apprendre les uns des autres de manière informelle dans un contexte social.
- Formez des amitiés les uns avec les autres
- Discuter et apprendre les uns des autres de manière formelle et informelle dans un contexte académique.
Pourquoi l’intégration est-elle importante ?
Diverses études de recherche ont indiqué que l’intégration est bénéfique pour un certain nombre de raisons, notamment :
- Bien-être des élèves
- Satisfaction des étudiants
- Persévérance scolaire
- Rendement des élèves / gain d’apprentissage
- Développement d’attributs globaux
- Favoriser les perspectives de citoyenneté mondiale
Qui en est responsable ?
On a parfois tendance à » blâmer » les étudiants étrangers de rester au sein de leur groupe et de ne pas faire suffisamment d’efforts pour mélanger, leur attribuant ainsi la responsabilité. En fait, c’est la responsabilité de tous – étudiants canadiens et étrangers, personnel enseignant et administratif ainsi que cadres supérieurs. Il est toutefois intéressant de noter que des recherches récentes utilisant le Global Education Profiler indiquent qu’en moyenne, les étudiants britanniques attachent moins d’importance à l’intégration sociale et scolaire que les étudiants étrangers.
À l’aide de cette recherche et des recherches connexes, nous avons recueilli cinq conseils pour faciliter l’intégration au sein de votre établissement.
Conseil 1. Maximiser les expériences d’arrivée
Une étude récente intitulée » Promouvoir l’intégration sur le campus : principes, pratiques et questions à approfondir » souligne que les expériences d’arrivée positives conduisent à des expériences positives dans les étapes ultérieures des études des étudiants.
Les étudiants ont tendance à s’installer assez rapidement dans des groupes d’amitié, ce qui rend difficile de les changer plus tard et donc d’entrer en contact avec de nouveaux groupes d’étudiants. Il est donc particulièrement important d’offrir aux étudiants canadiens et étrangers de nombreuses occasions de se rencontrer à leur arrivée. Cela inclut l’organisation d’un large éventail d’activités qui font appel à des intérêts différents, de sorte que des amitiés puissent se nouer autour de passe-temps communs plutôt que simplement autour d’une langue ou d’une nationalité commune.
Conseil 2. Relever les défis structurels
Bien que l’on pense souvent que les étudiants étrangers et canadiens ne sont pas disposés à se mélanger, ils font souvent face à des difficultés structurelles hors de leur contrôle. Dans de nombreuses universités, la plupart des étudiants étrangers sont titulaires d’un diplôme de troisième cycle, tandis que la plupart des étudiants nationaux sont des étudiants de premier cycle, ce qui complique les contacts entre les groupes. Pour les étudiants étrangers d’un an, il est souvent plus facile de se faire des amis parmi d’autres étudiants étrangers d’un an, car les étudiants nationaux ont déjà un cercle fixe d’amis, ce qui les rend moins actifs lorsqu’ils cherchent à rencontrer de nouvelles personnes.
La pression des pairs et l’insécurité quant aux règles linguistiques et culturelles des deux côtés ajoutent également aux défis. Comme Gordon Allport l’affirme dans » The Nature of Prejudice » (La nature des préjugés), l’approbation institutionnelle des contacts et de la collaboration est cruciale pour créer un cadre propice à des contacts positifs entre différents groupes.
Les universités doivent donc agir pour relever ces défis structurels, en particulier là où les relations peuvent se développer naturellement, notamment :
- Conditions de vie : assurer une bonne mixité des étudiants dans les logements universitaires ;
- Étudier : promouvoir le travail d’équipe interculturel, fournir des salles communes où les étudiants peuvent travailler et interagir, organiser des événements départementaux à travers les différents niveaux d’études ;
- Activités parascolaires : promouvoir la participation aux équipes et aux sociétés sportives et s’assurer qu’elles sont prêtes et équipées pour accueillir divers groupes d’étudiants.
Conseil 3. Insister sur l’importance de la croissance personnelle
L’approche de personnes différentes de nous-mêmes exige des efforts et une volonté de faire face à des situations potentiellement inconfortables. Les élèves doivent quitter leur zone de confort pour se rencontrer et apprendre des autres. Bien que cela soit très important pour la croissance personnelle, les élèves sont aussi susceptibles d’éprouver des choses qui les ennuient ou les bouleversent et il y a alors un risque d’évaluations négatives et de stéréotypes. Pour éviter cela, les élèves doivent comprendre l’importance de sortir de leur zone de confort et recevoir les outils nécessaires pour tirer le meilleur parti de leur expérience. Les conseils 4 et 5 suggèrent deux de ces outils à l’appui de ces processus que nous avons trouvés particulièrement utiles à l’Université de Warwick.
Conseil 4. Aider les élèves à réfléchir sur les expériences de différence
Pour maximiser l’apprentissage et éviter les évaluations négatives, les élèves doivent réfléchir sérieusement à leurs rencontres, en particulier celles qui étaient surprenantes, ennuyeuses ou bouleversantes. À l’Université de Warwick, nous trouvons notre outil Global PAD 3R particulièrement utile pour cela.